On ne peut comprendre Krishna qu’en servant un pur dévot.
Pour se sauver, il est nécessaire de se rapprocher d’un pur dévot. Narottama dasa Thakura dit : chadiya vaisnava-seva nistara payeche keba. Pour éviter les assauts de la nature matérielle, qui surviennent à cause de notre corps matériel, il est essentiel de devenir conscient de Krishna et de chercher à le comprendre pleinement. Comme l’indique la Bhagavad-gita (4.9), janma karma ca me divyam evam yo vetti tattvatah. Comprendre Krishna en vérité n’est possible qu’en servant un pur dévot. Prahlada Maharaja prie donc le Seigneur Nrsimhadeva de le mettre en relation avec un pur dévot et serviteur, plutôt que de lui accorder des biens matériels. Chaque homme sage dans ce monde doit suivre l’exemple de Prahlada Maharaja. Mahajano yena gatah sa panthah. Prahlada Maharaja ne recherchait pas les plaisirs matériels laissés par son père, mais souhaitait devenir le serviteur du serviteur du Seigneur. Prahlada Maharaja et ceux qui suivent ses traces rejettent la civilisation illusoire qui tente continuellement d’atteindre le bonheur par l’avancement matériel. Il existe divers types d’opulence matérielle, appelés bhukti, mukti et siddhi. Bhukti désigne la possession d’une haute position, comme celles des demi-dieux dans les systèmes planétaires supérieurs, permettant une jouissance matérielle maximale. Mukti évoque un dégoût pour l’avancement matériel et le désir de s’unir avec le Suprême. Siddhi se rapporte à la pratique de méditations sévères, couramment effectuées par les yogis, pour atteindre huit types de perfection (anima, laghima, mahima, etc.). Tous ceux qui recherchent un progrès matériel à travers bhukti, mukti ou siddhi seront finalement punis et retourneront à des activités matérielles. Prahlada Maharaja a rejeté toutes ces aspirations ; son désir était simplement de devenir un apprenti sous la direction d’un pur dévot.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Septième Canto, Chapitre 09 – Texte 24