
Śrīmad-Bhāgvatam – Canto 9
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Le regard du Seigneur est à l’origine de la création matérielle.
Les écrits védiques enseignent que ce monde matériel a été engendré par le regard de la personnalité suprême de la divinité (sa aiksata, sa asrjata). La divinité suprême a posé son regard sur le mahat-tattva, ou l’énergie matérielle totale, et par ce mouvement, tout a pris forme. Les penseurs occidentaux attribuent parfois la cause initiale de la création à l’explosion d’un fragment. Si l’on assimile ce fragment à l’énergie matérielle totale, c’est-à-dire le mahat-tattva, il apparaît clairement que ce dernier a été mobilisé par le regard du Seigneur, faisant de celui-ci la cause fondamentale de la création matérielle.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 5 – Texte 5
Qu’est-ce que le Sudarshna Chakra ?
Le mot Sudarshana signifie « vision auspicieuse ». Le cakra Sudarshana représente le regard de la Personnalité Suprême de la Divinité, par lequel Elle crée l’ensemble du monde matériel. Sa aiksata, sa asrjata. C’est la perspective védique. Le cakra Sudarshana, qui est à l’origine de la création et qui est le plus cher au Seigneur, possède des milliers de rayons. Ce cakra Sudarshana est le destructeur des capacités de toutes les autres armes, le vainqueur de l’obscurité et l’illustrateur des mérites du service dévoué ; il constitue le moyen d’établir des principes religieux et il anéantit toutes les actions irréligieuses. Sans sa miséricorde, l’univers ne peut être maintenu, c’est pourquoi le cakra Sudarshana est utilisé par la Personnalité Suprême de la Divinité.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 5 – Texte 5 & Introduction
Le Seigneur Ramchandra, en tant que roi idéal, n’acceptait qu’une seule épouse.
Eka-patni-vrata, qui signifie n’accepter qu’une seule épouse, est l’exemple honorifique donné par le Seigneur Ramacandra. Il n’est pas approprié d’avoir plus d’une femme. À l’époque, bien entendu, il était courant que les gens aient plusieurs épouses. Même le père du Seigneur Ramacandra avait plusieurs femmes. Cependant, en tant que roi exemplaire, le Seigneur Ramacandra n’a pris qu’une seule épouse, sa mère Sita. Lorsque Sita fut enlevée par Ravana et les Raksasas, le Seigneur Ramacandra, en tant que Personnalité Suprême, aurait pu épouser des centaines, voire des milliers de Sitas. Mais pour nous enseigner la fidélité à sa femme, il a combattu Ravana et a fini par le vaincre. En punissant Ravana et en sauvant sa femme, le Seigneur a voulu montrer aux hommes l’importance de n’avoir qu’une seule épouse. Le Seigneur Ramacandra n’a eu qu’une seule femme et a exprimé un caractère admirable, fournissant ainsi un modèle aux maîtres de maison. Un maître de maison doit s’inspirer de l’idéal du Seigneur Ramacandra, qui illustre ce que signifie être une personne parfaite. Être maître de maison ou vivre avec une femme et des enfants n’est jamais répréhensible, tant que l’on respecte les principes régulateurs du varnasrama-dharma. Ceux qui vivent selon ces principes, qu’ils soient maîtres de maison, brahmacaris ou vanaprasthas, sont tous d’égale importance.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 10 – Texte 54
Rien de ce qui est lié à la Personnalité suprême de la divinité n’est matériel.
Pour ceux qui sont attachés à la matière, il est nécessaire de contrôler les sens. Cependant, les sens d’un dévot sont engagés dans le service du Seigneur, ce qui signifie qu’ils sont déjà maîtrisés. param drstva nivartate (Bg. 2.59). Les sens d’un dévot ne sont pas attirés par les plaisirs matériels. Même si le monde matériel est rempli de souffrances, un dévot perçoit ce monde matériel comme spirituel, car tout est dédié au service du Seigneur. La distinction entre le monde spirituel et le monde matériel réside dans l’attitude de service. Nirbandhah Krishna-sambandhe yuktam vairagyam ucyate. En l’absence d’une attitude de service envers la personnalité suprême de la divinité, les actions d’un individu sont matérielles.
prapanci-kataya buddhya hari-sambandhi-vastunah
mumuksubhih parityago vairagyam phalgu kathyate
(Bhakti-rasamrta-sindhu 1.2.256)
Ce qui n’est pas consacré au service du Seigneur est matériel, et rien de ce qui est engagé ne doit être abandonné. Construire un gratte-ciel et édifier un temple peuvent susciter la même ferveur, mais l’intention est différente, car l’un est matériel et l’autre spirituel. Les activités spirituelles ne doivent pas être confondues avec les activités matérielles et négligées. Rien de ce qui est lié à Hari, la Personnalité Suprême de la Divinité, n’est matériel. Un dévot qui reconnaît cela demeure toujours engagé dans des activités spirituelles et n’est donc plus attiré par les activités matérielles (param drstva nivartate).
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 4 – Texte 25
Qu’est-ce que l’aksauhini ?
Le terme akṣauhiṇī désigne une formation militaire composée de 21 870 chars et éléphants, de 109 350 fantassins et de 65 610 chevaux. Dans le langage des connaisseurs, un ensemble comprenant un char, un éléphant, cinq fantassins et trois chevaux est appelé patti. Les sages précisent également qu’un senāmukha équivaut à trois patti. Trois senāmukhas forment un gulma, trois gulmas forment un gaṇa, et trois gaṇas constituent une vāhinī. Les experts désignent trois vāhinīs par le terme pṛtanā, tandis que trois pṛtanās correspondent à une camū, et trois camūs donnent une anīkinī. Selon les sages, dix anīkinīs équivalent à un akṣauhiṇī. Les spécialistes en calcul ont déterminé que le nombre de chars dans un akṣauhiṇī est de 21 870, un chiffre qui s’applique également aux éléphants. Le total des fantassins s’élève à 109 350 et celui des chevaux à 65 610. C’est ainsi qu’est défini un akṣauhiṇī.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 15 – Texte 30
Dans le satya-yuga, il n’y avait qu’un seul Veda et le seul mantra était Omkara.
Dans le Satya-yuga, il n’existait qu’un seul Veda, contrairement aux quatre que nous connaissons aujourd’hui. Plus tard, avant l’avènement du Kali-yuga, ce Veda unique, que certains appellent l’Atharva Véda (ou le Yajur Véda selon d’autres), fut scindé en quatre parties : Sāma, Yajur, Ṛg et Atharva, afin de simplifier la vie de la société humaine. Pendant le Satya-yuga, le mantra qui prédominait était l’oṁkāra (oṁ tat sat). Ce même terme oṁkāra se retrouve dans le mantra Hare Kṛṣṇa, Hare Kṛṣṇa, Kṛṣṇa Kṛṣṇa, Hare Hare / Hare Rāma, Hare Rāma, Rāma Rāma, Hare Hare. À moins d’être un brāhmaṇa, il est difficile de prononcer l’oṁkāra et d’en tirer les bénéfices escomptés. Toutefois, dans le Kali-yuga, la majorité des individus appartiennent à la catégorie des śūdras, qui ne sont pas capables de prononcer le praṇava, l’oṁkāra. Pour cette raison, les śāstras recommandent la récitation du Hare Kṛṣṇa mahā-mantra. Oṁkāra est considéré comme un mantra, ou mahā-mantra, tout comme Hare Kṛṣṇa. La finalité de la prononciation de l’oṁkāra est de s’adresser à la Personnalité Suprême, Vāsudeva (oṁ namo bhagavate vāsudevāya). La finalité de la récitation du mantra Hare Kṛṣṇa est identique. Hare : « Ô énergie du Seigneur ! » Kṛṣṇa : « Ô Seigneur Kṛṣṇa ! » Hare : « Ô énergie du Seigneur ! » Rāma : « Ô Seigneur suprême, ô jouisseur suprême ! » Le seul Seigneur à adorer est Hari, qui est l’objet même des Védas (vedaiś ca sarvair aham eva vedyaḥ). En honorant les demi-dieux, on vénère des aspects variés du Seigneur, tout comme on peut arroser les branches et les rameaux d’un arbre. En revanche, honorer Nārāyaṇa, la Personnalité Suprême, revient à verser de l’eau à la racine de l’arbre, ce qui hydrate le tronc, les branches, les rameaux et les feuilles. Dans le Satya-yuga, les gens savaient satisfaire les besoins de la vie simplement en adorant Nārāyaṇa, la Personnalité Suprême. Un résultat similaire peut être atteint à notre époque de Kali par la récitation du mantra Hare Kṛṣṇa, comme l’indique le Bhāgavatam : Kīrtanād eva kṛṣṇasya mukta-saṅgaḥ paraṁ vrajet. En chantant simplement le mantra Hare Kṛṣṇa, on se libère des chaînes de l’existence matérielle et devient ainsi apte à retrouver son chemin vers la divinité.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 14 – Texte 48
La civilisation védique préfère la monarchie.
Si le gouvernement est instable et sans réglementation, la population risque de vivre dans la peur. Ce danger perdure actuellement à cause du gouvernement par le peuple. Dans ce qui est qualifié de gouvernement populaire, il n’existe pas de roi ksatriya formé ; dès qu’une personne puissante récolte des votes, elle accède à des postes de ministre ou de président, sans formation adéquate de la part des brahmanas experts en shastras. On observe effectivement que dans certains pays, le gouvernement change d’un parti à l’autre, ce qui fait que les responsables souhaitent davantage protéger leur position que s’assurer du bonheur des citoyens. La civilisation védique privilégie la monarchie. Les gens appréciaient le gouvernement du Seigneur Ramacandra, ainsi que ceux de Maharaja Yudhisthira, Maharaja Pariksit, Maharaja Ambarisa et Maharaja Prahlada. On trouve de nombreux exemples de monarchies excellentes. Petit à petit, le gouvernement démocratique devient inapte à satisfaire les besoins du peuple, d’où la tentative de certains partis de désigner un dictateur. Une dictature est comparable à une monarchie, à la différence qu’elle n’a pas de dirigeant formé. En réalité, les gens seraient plus heureux si un leader qualifié, qu’il soit monarque ou dictateur, prenait les rênes du gouvernement et dirigeait la population en suivant les règles standard des écritures autorisées.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 13 – Texte 12
Pourquoi est-il recommandé de se baigner dans le Gange ?
Il a été observé que toute personne qui vénère le Gange en se baignant dans ses eaux reste en excellente santé et devient progressivement un dévot du Seigneur. Tel est l’impact du bain dans l’eau du Gange. Cette pratique est recommandée dans tous les shastras védiques, et ceux qui s’y engagent seront assurément libérés de toutes les réactions négatives. Un exemple marquant est celui des fils de Maharaja Sagara, qui ont atteint les planètes célestes lorsque l’eau du Gange a touché les cendres de leurs corps.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 9 – Texte 14
Le sankirtana-yajna est le sacrifice recommandé dans les écritures (shastra) pour le kaliyuga.
Lorsqu’on réalise les sacrifices rituels prescrits par les Védas, il est nécessaire de faire appel à des brahmanas expérimentés, appelés yajnika-brahmanas. Cependant, dans le Kali-yuga, ces brahmanas sont peu nombreux. Par conséquent, dans cette époque, le sacrifice recommandé par le shastra est le sankirtana-yajna (yajnaih sankirtana-prayair yajanti hi sumedhasah). Plutôt que de dépenser inutilement de l’argent pour réaliser des yajnas que l’on ne peut pas accomplir en raison de la rareté des yajnika-brahmanas, une personne avisée opte pour le sankirtana-yajna. Sans les yajnas correctement réalisés pour satisfaire la Personnalité Suprême de la Divinité, il risque d’y avoir une pénurie de pluie (yajnad bhavati parjanyah). Ainsi, l’accomplissement du yajna est essentiel.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 4 – Texte 22
Selon la loi védique, le divorce n’existe pas.
Peu importe la stature d’une femme, elle doit être disposée à suivre les souhaits de son mari et à lui faire plaisir en toute situation. C’est ainsi que sa vie sera empreinte de succès. Lorsque la femme devient tout aussi irritable que son mari, la vie de couple est vouée à la perturbation, voire à la rupture. De nos jours, la femme ne se soumet plus, ce qui peut entraîner des tensions dans le foyer, même à la suite de conflits mineurs. Tant la femme que le mari peuvent se prévaloir des lois sur le divorce. Cependant, selon la loi védique, les dispositions sur le divorce ne sont pas reconnues et la femme doit apprendre à se soumettre à la volonté de son époux. Les Occidentaux considèrent cela comme une façon de penser archaïque pour la femme, mais il s’agit en réalité d’une approche permettant à une femme de gagner le cœur de son mari, peu importe son caractère difficile ou son comportement exigeant.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 3 – Texte 10
Le corps subtil cesse d’exister s’il n’y a plus de désir matériel au moment de la mort.
Au moment de la mort, le corps physique est consumé par le feu, et s’il n’y a plus de désir de jouissance matérielle, le corps subtil s’éteint également, permettant à l’âme pure de subsister. Ce concept est soutenu par la Bhagavad-gita (tyaktva deham punar janma naiti). Lorsqu’un individu est libéré de l’esclavage des corps matériels physique et subtil et reste une âme pure, il retourne à sa véritable demeure, vers Dieu, pour servir le Seigneur. Tyaktva deham punar janma naiti mam eti : il retourne à la maison, à la divinité.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 6 – Texte 54
Détruire l’embryon non développé de l’âme dans le ventre de sa mère est un péché.
Comme le mentionne le dictionnaire Amara-kosa, bhruno’rbhake bala-garbhe : le terme bhruna désigne soit la vache, soit l’entité vivante présente dans l’embryon. Selon la tradition védique, mettre fin à l’embryon non développé de l’âme dans l’utérus est considéré comme un péché aussi grave que de tuer une vache ou un brahmane. Dans l’embryon, l’entité vivante est présente à un stade non évolué. La théorie scientifique moderne qui affirme que la vie résulte d’une combinaison de produits chimiques est absurde ; les scientifiques ne peuvent pas créer de formes de vie, même celles issues d’œufs. L’idée que les scientifiques puissent reconstituer une situation chimique similaire à celle d’un œuf et engendrer la vie en découle est tout aussi illusoire. Bien que leur théorie selon laquelle une combinaison chimique puisse engendrer la vie puisse être envisagée, ces individus ne sont pas capables de créer une telle combinaison. Ce verset évoque le bhrunasya vadham – le meurtre d’un bhruna ou la destruction de l’embryon. C’est un défi posé par la littérature védique. La notion matérialiste et athée selon laquelle l’entité vivante est simplement une combinaison de matière est une expression de la plus profonde ignorance.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 9 – Texte 31
La science médicale moderne n’a pas encore découvert comment ramener un corps mort à la vie.
Les médecins célestes tels que les Asvini-kumaras avaient la capacité de restaurer la jeunesse même chez une personne avancée en âge. En effet, les grands yogis, grâce à leurs pouvoirs mystiques, peuvent même ressusciter un corps mort si sa structure est intacte. Nous avons déjà évoqué ce sujet concernant les soldats de Bali Maharaja et leur traitement par Sukracarya. La médecine moderne n’a pas encore découvert comment redonner vie à un cadavre ou revitaliser un corps âgé, mais ces versets nous montrent qu’un tel traitement est réalisable si l’on s’inspire des connaissances védiques. Les Asvini-kumaras maîtrisaient l’Ayurveda, tout comme Dhanvantari. Dans chaque domaine de la science matérielle, il existe un niveau de perfection à atteindre, et pour y parvenir, il est essentiel de se référer à la littérature védique. La plus haute forme de perfection est de devenir un dévot du Seigneur. Pour atteindre cette perfection, il faut se pencher sur le Srimad-Bhagavatam, considéré comme le fruit mûr de l’arbre du désir védique (nigama-kalpa-taror galitam phalam).
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 3 – Texte 11
Qui peut vivre à Vrindavana ?
Se rendre dans la forêt et y vivre en harmonie avec les animaux, tout en méditant sur la Personnalité Suprême de la Divinité, est la voie pour abandonner les désirs matériels. Si l’on ne se débarrasse pas de ces désirs, l’esprit demeure contaminé par le monde matériel. Ainsi, pour se libérer de l’esclavage de la naissance, de la mort, du vieillissement et de la maladie, il est conseillé, après un certain âge, de se retirer dans la forêt. Pañcāśordhvaṁ vanaṁ vrajet. Après cinquante ans, il est nécessaire de renoncer volontairement à la vie familiale et d’aller dans la forêt. Le meilleur endroit pour cela est Vṛndāvana, où l’on peut établir un lien avec la Personnalité Suprême de la Divinité, qui ne quitte jamais cet endroit. Cultiver la conscience de Kṛṣṇa à Vṛndāvana est le moyen le plus efficace de se libérer de la servitude matérielle, car cet environnement favorise la méditation sur Kṛṣṇa. Vṛndāvana est parsemé de nombreux temples, et dans l’un d’eux, ou plusieurs, il est possible d’observer la forme suprême sous les aspects de Rādhā-Kṛṣṇa ou Kṛṣṇa-Balarāma et de méditer sur ces manifestations. Selon les mots brahmaṇy adhyāya, il est crucial de concentrer son esprit sur le Seigneur Suprême, Parabrahman. Ce Parabrahman est Kṛṣṇa, comme le souligne Arjuna dans la Bhagavad-gītā (paraṁ brahma paraṁ dhāma pavitraṁ paramaṁ bhavān). Kṛṣṇa et Sa demeure, Vṛndāvana, sont indissociables. Śrī Caitanya Mahāprabhu a déclaré : ārādhyo bhagavān vrajeśa-tanayas tad-dhāma vṛndāvanam. Vṛndāvana est aussi sacré que Kṛṣṇa. Par conséquent, si vous avez l’opportunité de vivre à Vṛndāvana et que vous ne vous considérez pas comme un prétendant, mais vous concentrez votre esprit sur Kṛṣṇa, vous serez libéré des chaînes matérielles. Cependant, même à Vṛndāvana, l’esprit ne sera pas purifié si l’on est troublé par des désirs matériels. Il est important de ne pas vivre à Vṛndāvana tout en commettant des offenses, car une existence d’offenses est comparable à celle des singes et des porcs qui l’habitent. De nombreux singes et porcs vivent à Vṛndāvana, préoccupés par leurs désirs sexuels. Ceux qui se rendent à Vṛndāvana tout en étant immergés dans le désir sexuel doivent quitter cet endroit immédiatement pour éviter de profaner les pieds de lotus du Seigneur. Beaucoup d’individus malavisés ont recours à Vṛndāvana pour satisfaire leurs désirs corporels, mais ils ne font guère mieux que les singes et les porcs. Ceux qui sont sous l’influence de māyā, et en particulier des désirs matériels, sont qualifiés de māyā-mṛga. En effet, toute personne piégée dans la condition matérielle est un māyā-mṛga. Il est dit : māyā-mṛgaṁ dayitayepsitam anvadhāvad : Śrī Caitanya Mahāprabhu a pris le sannyāsa pour manifester une miséricorde inconditionnelle envers les māyā-mṛgas, les habitants du monde matériel souffrant de désirs matériels. Il est essentiel de suivre les principes de Śrī Caitanya Mahāprabhu et de toujours méditer sur Kṛṣṇa dans le plein élan de la conscience de Kṛṣṇa. Alors, une personne sera éligible pour vivre à Vṛndāvana, et sa vie sera réussie.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 19 – Texte 19
La femme aura automatiquement la possibilité d’accéder au monde spirituel si son mari est spirituellement avancé.
Comme le mentionne la Bhagavad-gita (9.32), striyo vaisyas tatha sudras te ‘pi yanti param gatim. Les femmes ne sont pas considérées comme très puissantes dans l’adhésion aux principes spirituels, mais si une femme a la chance d’avoir un mari approprié qui est spirituellement avancé, et qu’elle s’investit sincèrement dans son service, elle peut bénéficier des mêmes avantages que son mari. Il est clairement précisé ici que les femmes de Saubhari Muni ont également pénétré dans le monde spirituel grâce à l’influence de leur mari. Bien qu’elles n’étaient pas initialement aptes, mais qu’elles suivaient fidèlement leur mari, elles ont également accédé au monde spirituel à ses côtés. Ainsi, une femme devrait être une servante dévouée de son mari, et si celui-ci est spirituellement avancé, elle aura automatiquement l’opportunité d’entrer dans le monde spirituel.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 6 – Texte 55
Un lieu isolé peut tout de même être dangereux si la compagnie est néfaste.
Saubhari Muni, fort de son expérience pratique, conseille à ceux qui cherchent à transcender le monde matériel de renoncer à la compagnie d’individus préoccupés par les plaisirs sexuels et l’accumulation de richesses. Ce conseil est également confirmé par Sri Caitanya Mahaprabhu :
niskincanasya bhagavad-bhajanonmukasya param param jigamisor bhava-sagarasya
sandarsanam visayinam atha yositam ca ha hanta hanta visa-bhaksanato ‘py asadhu
(Caitanya-candrodaya-nataka 8.27)
« Hélas, pour une personne souhaitant sincèrement naviguer dans l’océan matériel et se consacrer au service aimant et désintéressé du Seigneur, voir un matérialiste se livrer à des plaisirs sensoriels ou observer une femme avec des inclinations similaires est encore plus nocif que de consommer délibérément du poison. » Une personne cherchant une libération totale des enchevêtrements matériels doit se dévouer au service aimant du Seigneur et éviter la compagnie des matérialistes ou de ceux captivés par les intérêts sexuels. Chaque matérialiste tend à prioriser les désirs sexuels. Par conséquent, il est clairement conseillé qu’un individu digne et saint se tienne éloigné de ceux aux inclinations mondaines. Saubhari Muni se lamente d’être mal entouré, même dans les profondeurs de l’eau, car les influences négatives des poissons motivés par le sexe ont causé sa chute. Ainsi, un environnement isolé manque de sécurité si la compagnie favorable fait défaut.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 6 – Texte 51
Le dévot sincère s’emploie toujours à accroître le bonheur transcendantal du seigneur.
La Personnalité Suprême de la Divinité est complète en elle-même, mais pour expérimenter sa félicité transcendantale, elle a besoin de la coopération de ses dévots. À Vrindavana, par exemple, bien que le Seigneur Krishna soit entièrement satisfait en lui-même, il désire la collaboration de ses dévots, tels que les jeunes bergers et les gopis, pour augmenter sa félicité transcendantale. De tels dévots purs, capables d’amplifier le plaisir de la Personnalité Suprême, lui sont particulièrement précieux. En effet, non seulement la Personnalité Suprême de la Divinité apprécie la présence de ses dévots, mais étant illimitée, elle souhaite accroître indéfiniment le nombre de ses dévots. Ainsi, elle se manifeste dans le monde matériel pour inciter les non-dévots et les âmes rebelles à revenir vers elle. Elle leur demande de s’abandonner à elle, car, étant illimitée, elle désire augmenter son cortège de dévots sans fin. Le mouvement de la conscience de Krishna est une tentative d’accroître continuellement le nombre de dévots purs du Seigneur Suprême. Il est évident qu’un dévot qui contribue à cet effort pour satisfaire la Personnalité Suprême devient indirectement un partenaire du Seigneur Suprême. Bien que le Seigneur Suprême possède six types d’opulences, il ne ressent pas la félicité transcendantale sans ses dévots. Un exemple pertinent est celui d’un homme très riche qui, sans enfant, ne ressent pas le bonheur. Il arrive même qu’un homme fortuné adopte un fils pour compléter son bonheur. La compréhension de la félicité transcendantale est acquise par le pur dévot, d’où le fait que ce dernier est constamment engagé dans l’augmentation du bonheur transcendantal du Seigneur.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Cantique, Verset 4 – Texte 64
Un mari et une femme ne devraient jamais se séparer sous aucun prétexte.
Un fils sauve son père de la punition dans l’au-delà, ce qui lui vaut d’être appelé ‘putra’. Selon ce principe, lorsque des conflits surviennent entre un père et une mère, c’est le père qui est libéré par le fils, et non la mère. Cependant, si la femme reste fidèle et dévouée à son mari, lorsque le père est sauvé, la mère bénéficie également de cette situation. Cette relation souligne que le divorce n’est pas reconnu dans la littérature védique. Une épouse est toujours instruite d’être chaste et dévouée à son mari, car cette fidélité lui permet d’atteindre la libération des circonstances matérielles négatives. Les écritures affirment clairement : ‘putro nayati naradeva yama-kṣayāt’ : ‘Le fils sauve son père du pouvoir de Yamarāja.’ Il n’est pas dit ‘putro nayati mātaram’ : ‘Le fils sauve sa mère.’ Le père, qui apporte la semence, est sauvé, tandis que la mère, en tant que réservoir, ne l’est pas. Par conséquent, le mari et la femme ne devraient pas se séparer dans aucune condition ; s’ils élèvent leur enfant pour qu’il devienne un Vaiṣṇava, cet enfant peut finalement sauver à la fois le père et la mère des griffes de Yamarāja et des peines d’une existence infernale.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 20 – Texte 22
L’histoire du bouc et de la chèvre.
Après de nombreuses années à chercher le plaisir dans le monde matériel, le roi Yayāti se sentit las de ce bonheur éphémère. Une fois qu’il eut assouvi son goût pour les plaisirs matériels, il confectionna une histoire à propos d’un bouc et d’une chèvre, reflet de ses propres expériences, et la partagea avec sa chère Devayānī. Le récit se déroule comme suit : dans une forêt, un bouc cherchait divers légumes lorsqu’il tomba sur un puits. À l’intérieur du puits, il aperçut une chèvre et, attiré par elle, réussit à la libérer de cet espace confiné, menant ainsi à leur union.
Cependant, un jour, la chèvre vit le bouc en compagnie d’une autre chèvre, ce qui la mit hors d’elle. Désillusionnée, elle le quitta et retourna auprès de son maître brāhmaṇa, racontant l’infidélité de son mari. Enragé, le brāhmaṇa maudit le bouc, le dépouillant de ses pouvoirs sexuels. Le bouc plaida pour son pardon et fut finalement rétabli dans son ancienne condition. Ils profitèrent ensemble de leur vie pendant de nombreuses années, mais le bouc demeura insatisfait.
Maharaja Yayāti se comparait au bouc et Devayānī à la chèvre, éclairant ainsi les dynamiques entre les hommes et les femmes. Tout comme un bouc erre à la recherche de plaisir sensuel, une femme sans homme ressemble à une chèvre piégée dans un puits, luttant pour survivre. Une femme a en effet besoin de la protection d’un homme pour trouver le bonheur. Par conséquent, une femme devrait chercher refuge auprès de son père, comme Devayānī le fit sous la protection de Śukrācārya, après quoi le père devrait accorder sa fille à un partenaire approprié qui puisse lui assurer sécurité.
Cela est clairement illustré dans la vie de Devayānī. Lorsque le roi Yayāti la sauva du puits, elle ressentit un immense soulagement et lui demanda de l’épouser.
Aucune richesse ne peut satisfaire un désir insatiable. Ces désirs ressemblent à un feu ; verser du ghee sur les flammes ne l’éteint pas. Pour éteindre ce feu, il faut adopter une approche différente. Les écritures conseillent donc de cultiver l’intelligence pour renoncer aux vies d’indulgence. Ceux qui disposent d’une compréhension limitée trouvent souvent difficile de renoncer aux plaisirs sensoriels, notamment en ce qui concerne le sexe, car une belle femme peut tromper même les plus sages. Cependant, le roi Yayāti abandonna ses attaches mondaines, distribuant sa richesse parmi ses fils. Il adopta la vie de mendiant ou de sannyāsī, se détachant de tous désirs matériels et se consacrant au service dévotionnel du Seigneur, atteignant finalement la perfection. Une fois libérée de ses idées préconçues, Devayānī s’engagea également dans le service du Seigneur.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 19 – Introduction & Texte 3
On ne devrait jamais placer sa confiance dans les femmes ou les politiciens.
Cāṇakya Paṇḍita avertit que le viśvāsa ne doit pas être placé dans les femmes ou dans les politiciens : « Ne placez pas votre confiance dans les femmes ou les politiciens. » À moins d’atteindre un état de conscience spirituelle, chacun est soumis à des conditionnements et des défauts, en particulier les femmes, qui sont souvent considérées comme moins astucieuses que les hommes. Les femmes ont été comparées aux śūdras et vaisyas (striyo vaiśyās tathā śūdrāḥ). Cependant, sur le plan spirituel, lorsque l’on atteint la conscience de Kṛṣṇa, les distinctions entre hommes, femmes, śūdras ou autres deviennent anodines. Dans ce contexte, Urvaśī, une femme ayant une compréhension de la nature féminine, a noté que le cœur d’une femme est semblable à celui d’un renard rusé. Un homme qui ne maîtrise pas ses sens peut devenir la proie de telles femmes rusées. Cependant, si l’on parvient à maîtriser ses sens, le risque d’être trompé par de tels charmes féminins est considérablement réduit. Cāṇakya Paṇḍita conseille également que si l’on a une épouse semblable à un renard rusé, il vaut mieux abandonner la vie de famille et se retirer dans la forêt.
mātā yasya gṛhe nāsti bhāryā cāpriya-vādinī
araṇyaṁ tena gantavyaṁ yathāraṇyaṁ tathā gṛham (Cāṇakya-śloka 57)
Ceux qui vivent dans des foyers conscients de Kṛṣṇa doivent faire preuve de prudence face à la nature trompeuse des femmes. Si une épouse est obéissante et suit la conscience de Kṛṣṇa de son mari, le foyer devient un lieu de refuge. Sinon, on devrait renoncer à la vie domestique et chercher la solitude dans la forêt.
hitvātma-pātaṁ gṛham andha-kūpaṁ vanaṁ gato yad dharim āśrayeta (Bhāg. 7.5.5)
Le chemin idéal est de se retirer dans la forêt et de chercher refuge aux pieds de lotus de Hari, la Suprême Personnalité de Dieu.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 14 – Texte 36
Les pays occidentaux ont atteint le sommet de la civilisation matérielle.
Le désir matériel ressemble à un feu ardent. Si ce feu est continuellement alimenté par des gouttes de graisse, il ne fera que devenir plus intense et ne sera jamais éteint. Ainsi, la tentative de satisfaire les désirs matériels en comblant ses besoins matériels échouera inévitablement. Dans la civilisation contemporaine, chacun est concentré sur la croissance économique, semblable à l’ajout incessant de graisse au feu matériel. Bien que les pays occidentaux aient atteint le summum de la civilisation matérielle, leurs habitants restent insatisfaits. La véritable satisfaction réside dans la conscience de Krishna. Cela est affirmé dans la Bhagavad-gita (5.29), où Krishna déclare :
bhoktaram yajna-tapasam sarva-loka-mahesvaram
suhrdam sarva-bhutanam jnatva mam santim rcchati
« Les sages, connaissant en Moi le but ultime de tous les sacrifices et austérités, le Seigneur suprême de toutes les planètes et des demi-dieux, et le bienfaiteur et l’ami de tous les êtres vivants, atteignent la paix face aux souffrances matérielles. » Par conséquent, on doit embrasser la conscience de Krishna et progresser dans celle-ci en suivant assidûment les principes réglementaires. Ce faisant, on peut atteindre une vie éternelle, pleine de bonheur, de paix et de connaissance.
Source : A.C. Bhaktive A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 6 – Texte 48
L’usage abusif du pouvoir constitue une menace plus grande non pas pour la société, mais pour l’individu qui l’exerce.
Un Vaisnava devient souvent un objet d’envie pour les non-dévots, même si ce non-dévot est son propre père. Un exemple clair est Hiranyakasipu, qui nourrissait de l’envie envers Prahlada Maharaja ; cependant, cette envie a finalement nui à Hiranyakasipu lui-même plutôt qu’à Prahlada. Chaque acte qu’Hiranyakasipu a commis contre son fils a été pris très au sérieux par la Suprême Personnalité de Dieu. Par conséquent, lorsque Hiranyakasipu a tenté de tuer Prahlada, le Seigneur est intervenu personnellement et a éliminé Hiranyakasipu. Ainsi, c’est l’agresseur, et non le dévot ciblé, qui subit les conséquences de ses actes.
Alors qu’un bijou est souvent considéré comme précieux, il peut devenir périlleux lorsqu’il est placé sur la tête d’un serpent. De la même manière, un non-dévot matérialiste qui atteint un succès remarquable dans la connaissance ou l’austérité représente un risque pour la société. Par exemple, des scientifiques érudits ont développé des armes atomiques qui menacent toute l’humanité. Le proverbe manina bhusitah sarpah kim asau na bhayankarah illustre cette idée, car un serpent orné d’un bijou demeure tout aussi dangereux. Durvasa Muni, un brahmane très érudit doté de capacités mystiques, manquait du caractère noble nécessaire pour manier son pouvoir avec sagesse. Par conséquent, il est devenu extrêmement dangereux. La Suprême Personnalité de Dieu ne favorise pas ceux qui abusent de leurs pouvoirs mystiques à des fins égoïstes. Conformément aux lois de la nature, un tel abus de pouvoir est finalement préjudiciable non pas à la société dans son ensemble, mais à l’individu qui en fait un usage abusif.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Neuvième Chant, Chapitre 4 – Texte 69 & 70



























