La base du plaisir matériel repose sur le corps spécifique que l’on a obtenu.

Le corps physique est le résultat du karma accumulé, façonné par les actions matérielles passées. Ceux qui sont dotés de beauté, d’intelligence, de popularité, de force et d’attributs similaires bénéficient d’un niveau de plaisir matériel supérieur. À l’inverse, ceux qui sont peu attrayants, mentalement déficients, handicapés ou peu séduisants pour les autres éprouvent souvent des perspectives limitées de bonheur matériel. Quelle que soit la situation, cela reste transitoire et éphémère. L’individu au corps attrayant ne devrait pas éprouver de fierté, car la mort mettra rapidement fin à cette existence apparemment heureuse. De même, ceux qui sont nés dans des circonstances difficiles ne devraient pas désespérer, car leur souffrance est également temporaire. Tous les individus—qu’ils soient beaux ou laids, riches ou pauvres, instruits ou ignorants—devraient s’efforcer de développer la conscience de Kṛṣṇa pour s’élever à leur état éternel, qui transcende cet univers matériel. En essence, chaque entité vivante possède une beauté, une intelligence, une richesse et une force inhérentes, avec une forme spirituelle qui est éternelle. Cependant, nous abandonnons par erreur cette condition éternelle et joyeuse en raison de notre réticence à embrasser les exigences de la vie éternelle : l’amour dévoué envers la Suprême Personnalité de Dieu, Kṛṣṇa. Bien que l’amour pour Kṛṣṇa offre une délicieuse extase qui dépasse de loin les plaisirs matériels les plus intenses, nous rompons bêtement notre lien avec le Suprême Seigneur et cherchons à affirmer notre indépendance dans un monde rempli d’auto-déception et de fausse fierté.

Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Onzième Chant, Chapitre 03 – Texte 20.