Il existe différentes stratégies pour réussir en politique.
Devakī était la fille d’un kṣatriya et savait comment jouer le jeu politique. Au départ, elle attira l’attention de Kaṁsa sur ses actes odieux, notamment le meurtre de ses enfants. Ensuite, elle chercha à atténuer la situation en suggérant que, finalement, ses actes étaient prédestinés par le destin et donc pas totalement de sa faute. Enfin, elle plaida pour qu’il lui accorde sa fille en cadeau. En politique, le succès peut être recherché par différentes approches : d’abord par la répression (dama), puis par le compromis (sāma) et enfin en demandant un don (dāna). Devakī commença par la répression en confrontant Kaṁsa aux horribles meurtres de ses enfants, passa à un compromis en l’absentant de toute responsabilité et finit par demander une faveur. Comme l’histoire du Mahābhārata, ou « Grande Inde », nous l’apprend, les épouses et les filles de la classe dirigeante, les kṣatriyas, connaissaient le jeu politique, mais nous ne trouvons jamais qu’une femme ait reçu le poste de chef de l’exécutif. Cela est conforme aux injonctions de la Manu-saṁhitā, mais malheureusement, la Manu-saṁhitā est aujourd’hui insultée, et les Āryens, les membres de la société védique, ne peuvent rien faire. Telle est la nature du Kali-yuga.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Dixième Chant, Chapitre 04 – Texte 05









