La forme universelle du Seigneur est une illusion temporaire qui ressemble à Sa forme personnelle dans le royaume de Maya.

Selon Śrīla Bhaktisiddhānta Sarasvatī Ṭhākura, le mot vairājaḥ dans ce verset indique la totalité des âmes conditionnées individuelles qui, à l’origine, prennent naissance de Brahmā et se fondent en lui au moment de l’anéantissement. La manifestation du virāṭ-puruṣa, la forme universelle du Seigneur, donne lieu à un déploiement temporaire de formes, de qualités et d’activités au sein de la création matérielle. Cependant, toute la scène cosmique retourne à l’inerte sans forme lorsque la création est retirée par la Personnalité Suprême de la Divinité. Par conséquent, la forme universelle du Seigneur ne peut être acceptée comme une forme éternelle du Seigneur. Il s’agit simplement de la ressemblance imaginaire et temporaire de Sa forme personnelle au sein du royaume de māyā. Dans le premier Chant du Śrīmad-Bhāgavatam, ainsi que dans le deuxième Chant, la forme universelle du Seigneur est clairement expliquée comme étant une forme imaginaire offerte aux néophytes pour la méditation sur Dieu. Ceux qui sont excessivement matérialistes sont totalement incapables de comprendre que la Personnalité Suprême de la Divinité est en fait sac-cid-ānanda-vigraha, ou la forme éternelle de la félicité et de la connaissance, transcendantale à l’exposition de l’énergie matérielle. C’est pourquoi, pour encourager ces gros matérialistes à devenir des théistes fidèles, la littérature védique leur demande de méditer sur l’univers physique comme étant le corps gigantesque du Seigneur Suprême. Cette conception panthéiste ne reflète pas la réalité ultime du Seigneur Suprême, mais constitue une technique pour amener progressivement l’esprit vers Dieu.

Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Onzième Chant, Chapitre 03 – Texte 12

Leave A Comment