Comment le monde matériel nous influence-t-il ?

Comment la nature matérielle est-elle régulée ? Elle est soumise à une machinerie formée des trois modes d’influence. Karanam guna-sango ‘sya sad-asad-yoni-janmasu [Bg. 13.22]. Les gens entrent en contact avec ces trois modes d’influence de la nature et sont ainsi « affectés ». Nous savons que si nous contractons une maladie, sciemment ou non, cette maladie se développera. C’est la loi de la nature. Même si vous ne savez pas quand ou comment vous avez contracté une maladie particulière, ce n’est pas une excuse. Vous devez souffrir.

De la même manière, il existe trois modes d’influence de la nature matérielle par lesquels on peut être « atteint » : la bonté, la passion et l’ignorance. Le fait de ne pas être au courant n’est pas une excuse. Lors d’un procès, dire « Votre Honneur, je ne savais pas que je serais puni pour avoir volé » ne vous exonérera pas de votre responsabilité aux yeux du magistrat ou du juge. Si les lois gouvernementales sont strictes, imaginez à quel point les lois de la nature matérielle le sont.
Que nous en soyons conscients ou non, dans cette existence, nous sommes affectés par une combinaison particulière des modes d’influence de la nature matérielle, et c’est ainsi que nous créons notre prochain corps. Il existe 8 400 000 variétés différentes de formes de vie. Pourquoi ? La réponse se trouve dans la Bhagavad-gita : karanam guna-sangah. S’il existe autant d’espèces vivantes différentes, c’est parce que chaque entité vivante est affectée par une combinaison particulière des qualités de la nature matérielle. Ce cycle se perpétue sans fin. « Sans fin » signifie que nous ignorons quand ce processus a commencé ou quand il prendra fin. C’est pourquoi nous le qualifions de perpétuel.
Dans cette existence humaine, nous avons le privilège de pouvoir étudier toutes ces choses : la nature de l’entité vivante, son interaction avec le monde matériel et sa transmigration dans différents corps. La première notion essentielle est que nous ne sommes pas le corps. Ainsi, au tout début de la Bhagavad-gita, le Seigneur Krishna s’efforce de nous faire réaliser que nous ne sommes pas ce corps, mais bien les propriétaires ou occupants de ce dernier. Il s’agit là de Son enseignement inaugural. Une fois cette idée assimilée, nous pouvons transcender le simple plan corporel.

Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), «The Science of Self-Realization”, page 68.

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