Quelle est la différence entre la conscience de Krishna et la philosophie bouddhiste ainsi que les Mayavadis ?

Dans ce monde, chacun cherche à se libérer des souffrances matérielles. Les adeptes de la philosophie bouddhiste cherchent à atteindre le nirvana pour se libérer des peines matérielles. Le nirvana, qui signifie « le stade où tout s’éteint », représente pour eux le vide total, la disparition de toute forme matérielle. Tel est le fondement de la philosophie bouddhiste. La philosophie mayavadi (impersonnaliste) présente des similitudes avec celle des bouddhistes. Il s’agit en quelque sorte d’une version modifiée de la philosophie bouddhiste. Les bouddhistes cherchent à tout annihiler, à éliminer toutes formes de variété matérielle, tandis que les philosophes mayavadis affirment : « Oui, nous devrions annihiler la diversité matérielle, mais conserver la vie ». C’est là leur erreur. Là où il y a de la vie, il doit y avoir de la variété ; une vie sans variété n’est pas possible. Voilà la faille de la philosophie mayavadi.
Bien que la philosophie mayavadi prétende être basée sur les conclusions védiques, le Seigneur Shiva admet toutefois que cette philosophie a été élaborée par lui dans l’ère de Kali pour tromper les athées. « En vérité, la Personnalité Suprême de la Divinité possède un corps transcendantal. Mais je décris le Suprême comme impersonnel. J’explique également le Vedanta-sutra en suivant les principes de la philosophie mayavadi ».
Dans le Shiva Purana, le Seigneur Suprême déclare : « Ma chère Devi, il m’arrive d’enseigner la philosophie mayavadi à ceux qui sont plongés dans l’ignorance. Cependant, si une personne sous l’influence de la bonté entend cette philosophie, elle s’effondre, car lorsque j’enseigne la philosophie mayavadi, je dis que l’entité vivante et le Seigneur Suprême sont un seul et même être. »
La philosophie mayavadi ose rejeter l’objectif de Vyasadeva, tel qu’il est expliqué dans le Vedanta-sutra, et tente d’établir une doctrine de la transformation qui est totalement imaginaire. Selon cette philosophie, la manifestation cosmique n’est que la transformation de la Vérité absolue, et la Vérité absolue n’a pas d’existence séparée en dehors de la manifestation cosmique. Or, ce n’est pas le message du Vedanta-sutra. Les philosophes mayavadis affirment que la manifestation matérielle est fausse, mais ce n’est pas exact. Elle est temporaire. Les mayavadis soutiennent que seule la Vérité absolue est véritable et que cette manifestation matérielle est fausse. En réalité, cette vision est erronée. La contamination matérielle n’est pas fausse en soi ; car elle est le fruit d’une vérité relative et temporaire. Il y a une différence entre le temporaire et le faux.
La conscience de Krishna se distingue des philosophies bouddhistes et mayavadi. La conscience de Krishna mène à la vraie vie, à une vie d’action dévotionnelle conduisant à la libération. Toutefois, il est souvent difficile de comprendre cette philosophie. Pourquoi ? Le Srimad-Bhagavatam [7.5.30] l’explique : matir na krsne paratah svato va mitho ‘bhipadyeta grha-vratanam. Grha signifie « maison » et vrata signifie « vœu ». Ainsi, le Bhagavatam indique que « celui qui est trop attaché au maintien d’une vie de famille confortable ne peut pas comprendre la philosophie qui vise à obtenir le plaisir corporel, une belle épouse, un bel appartement, un compte bancaire prospère. Ces objectifs sont ses aspirations, rien de plus.

Source: A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (2014 edition), « The Quest for Enlightenment », Page 58 A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (2012 edition), « Teachings of Lord Caitanya, The Golden Avatara », Page 238, 239, 310

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