Quels conseils les Écritures donnent-elles pour promouvoir la religion ?
Les adeptes de toutes les religions peuvent suivre les principes de l’austérité, de la propreté, de la miséricorde et de la véracité, sans pour autant changer de croyance. Il n’est pas nécessaire de passer d’une foi à une autre, car la religion du Bhagavatam encourage le respect de ces principes, qui ne sont pas spécifiques à une seule religion. Ces principes peuvent varier en fonction du temps et du lieu, et l’important est de se demander si les objectifs religieux sont atteints. Se contenter de suivre des dogmes et des formules sans comprendre les véritables principes n’est pas suffisant. Un État laïque peut rester neutre par rapport aux différentes croyances, mais il ne peut ignorer les principes religieux tels que ceux mentionnés ci-dessus. Cependant, à l’ère de Kali, les dirigeants politiques seront indifférents à ces principes religieux, ce qui favorisera naturellement l’émergence de comportements contraires aux principes religieux tels que la cupidité, le mensonge, la tricherie et le vol, rendant ainsi vains les appels à mettre fin à la corruption dans l’État.
C’est la raison pour laquelle l’État doit impérativement mettre un terme à toute forme de jeux d’argent, de vente de boissons alcoolisées, de prostitution et de tromperies. L’État désireux de combattre la corruption de manière effective peut introduire les principes religieux de la manière suivante :
1. Deux jours de jeûne obligatoires par mois, voire plus (austérité). Même d’un point de vue économique, de tels jours de jeûne dans l’État permettraient d’économiser des tonnes de nourriture, tout en agissant très favorablement sur la santé générale des citoyens.
2. Il doit y avoir un mariage obligatoire des jeunes garçons et des jeunes filles atteignant respectivement l’âge de vingt-quatre ans et seize ans. Il n’y a aucun mal à la mixité dans les écoles et les collèges, à condition que les garçons et les filles soient dûment mariés, et en cas de relation intime entre un élève de sexe masculin et une élève de sexe féminin, ils devraient être mariés correctement sans relation illicite. La loi sur le divorce encourage la prostitution, et cela devrait être aboli.
3. Les résidents de l’État sont encouragés à faire des dons de charité allant jusqu’à cinquante pour cent de leurs revenus afin de promouvoir une atmosphère spirituelle dans l’État ou la société humaine, tant sur le plan individuel que collectif. Ils sont encouragés à prêcher les principes du Bhagavatam (a) en pratiquant le karma-yoga, c’est-à-dire en faisant tout pour satisfaire le Seigneur, (b) à écouter régulièrement le Srimad-Bhagavatam auprès de personnes compétentes ou d’âmes réalisées, (c) à chanter les louanges du Seigneur en groupe à domicile ou dans des lieux de culte, (d) à offrir toutes sortes de services aux bhagavatas impliqués dans la prédication du Srimad-Bhagavatam, et (e) à résider dans un lieu imprégné de la conscience de Dieu. Si l’État est régi selon ces principes, la conscience de Dieu sera naturellement présente partout.
Les jeux de hasard sous toutes leurs formes, même les entreprises commerciales spéculatives, sont considérées comme dégradantes. Lorsque les jeux de hasard sont encouragés dans la société, la vérité disparaît complètement. Il devrait être immédiatement interdit de laisser les jeunes hommes et les jeunes femmes rester célibataires au-delà de l’âge susmentionné et d’autoriser les abattoirs d’animaux de toutes sortes. Les personnes qui consomment de la viande peuvent être autorisées à en prendre dans les circonstances mentionnées dans les écritures, mais pas autrement. L’intoxication sous toutes ses formes, y compris la consommation de cigarettes, de tabac à mâcher ou de thé, doit être interdite.
Source : A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada (édition 2014), « Srimad Bhagavatam », Premier Chant, Chapitre 17 – Textes 32 & 38